Le Prince Antoine de Merode
(23 octobre 1953 - 21 décembre 2016)
Cela
fait un mois que mon amour est mort. Qu'il est dans le froid glacial d'un cercueil en zinc capitonné de blanc, au fond de la crypte de son château
de briques roses. Ce grand caveau à la porte ovale qui était contre son
appartement et duquel a parfois suinté un liquide épais et brunâtre,
comme un succédané d'ectoplasme. Une simple remontée d'eau dans le
château ou bien ses ancêtres qui venaient nous
retrouver ?
Entrée vers la crypte du château de Rixensart
Antoine,
mon merveilleux, mon sublime Antoine. L'être le plus charmant de la
terre, le plus doux, le plus drôle, le plus tendre ...
Antoine
qui avait tout pour lui : beau, riche, intelligent, très intelligent
même, d'une séduction folle, et bien sûr prince, bon prince, grand
prince. Authentique prince allié à toute la haute noblesse, à toutes les
cours d'Europe. Parmi ses ancêtres, on retrouve tant de grands esprits
et de grandes personnalités.
Il y a évidemment son quadrisaïeul, le Comte Félix de Merode (1791-1857),
député et Ministre d'Etat, qui fut un des artisans de la Belgique de
1830, en étant membre du Gouvernement Provisoire et en ayant fait partie
de la délégation qui est allée proposer le trône de Belgique à Léopold
de Saxe-Cobourg.
Félix, à qui aussi avait été proposé le trône de Belgique, qu'il déclina...
Félix, dont on retrouvait les traits sur le visage d'Antoine.
Félix, à qui aussi avait été proposé le trône de Belgique, qu'il déclina...
Félix, dont on retrouvait les traits sur le visage d'Antoine.
Le Comte Félix de Merode
Plus
avant, le feld-maréchal Jean-Philippe Eugène de Merode Westerloo
(1674-1732), qui combattit Louis XIV, lequel se trouvait être un autre
ancêtre d'Antoine de Merode. Car Antoine de Merode descend à la fois
par son père et par sa mère de Louis XV, donc aussi de Louis XIV et de
presque tous les rois de France, sans oublier le Régent, et se trouve
également apparenté à toutes les dynasties européennes.
Le Feld-maréchal de Merode par van Schuppen
Louis XV, ancêtre d'Antoine de Merode par son père et par sa mère
En plus des gènes de ces grands politiques et militaires, Antoine avait également reçu ceux de brillants esprits.
L'auteur
des « Maximes », le Duc de La Rochefoucauld, François VI (1613-1680) est son ancêtre à la douzième génération. Quelques Maximes :
«15 - La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples. » ;
« 28
- La jalousie est en quelque manière juste et raisonnable, puisqu'elle
ne tend qu'à conserver un bien qui nous appartient, ou que nous croyons
nous appartenir; au lieu que l'envie est une fureur qui ne peut souffrir
le bien des autres. » ;
« 29 - Le mal que nous faisons ne nous attire pas tant de persécution et de haine que nos bonnes qualités. » ;
« 46
- L'attachement ou l'indifférence que les philosophes avaient pour la
vie n'était qu'un goût de leur amour-propre, dont on ne doit non plus
disputer que du goût de la langue ou du choix des couleurs. » .
François VI, Duc de La Rochefoucauld
Toujours
par son arrière-grand-mère Amélie de La Rochefoucauld, Antoine de
Merode descend aussi d'un autre Duc de La Rochefoucauld, François XII
(1747-1827) qui fut membre et président de l'Assemblée constituante
(1789), qui créa l'École des Arts et Métiers et fut propagateur de la
vaccine en France. Il est aussi bien connu pour avoir répondu à la
question de Louis XVI (le 12 juillet 1789) "C'est une révolte ?" : "Non, Sire, c'est une Révolution".
François XII, Duc de La Rochefoucauld
D'autres
hommes des Lumières figurent parmi ses ancêtres. Il y a par exemple le
Duc de Noailles, Jean (1739-1824), qui fut militaire et chimiste.
Malheureusement, suivant le courant de l'époque, le Duc fit profession
d'irréligion et de scientisme, qualifiant l'homme de « moisissure » et
proclamant l'inexistance de l'âme. En revanche, son épouse, Louise
d'Aguesseau, très pieuse, fut guillotinée sous la Révolution.
Louise d'Aguesseau, Duchesse de Noailles
Victime de la Révolution
Antoine
descend également de Claude-Adrien Helvétius (1715-1771), autre
figure des Lumières, issu d'une famille de très riches médecins, et qui
était fermier général et philosophe. Quelques phrases et vers de sa
plume :
"La discipline n'est pour ainsi dire que l'art d'inspirer aux soldats plus de peur de leurs officiers que des ennemis" (De l'esprit, 1958) ;
"Quels vents impétueux, ô puissante Sagesse,
De l'île du Bonheur me repoussent sans cesse !
Que d'écueils menaçants en défendent les bords !" (Le Bonheur, Chant I, 1773)
"L'art du politique est de faire en sorte qu'il soit de l'intérêt de chacun d'être vertueux" (notes, maximes et pensées) ;
Claude-Adrien Helvétius
Antoine
en descend par sa fille Adélaïde Helvetius qui était considérée
comme une des beautés de l'époque et dont on a un très joli portrait
peint par Madame Vigée-Lebrun.
Adélaïde Helvétius, Comtesse d'Andlau
Encore
un ancêtre intéressant fut le Marquis de Ségur (dont un des petits-fils
avait épousé Sophie Rostopchine, la fameuse Comtesse de Ségur, auteur
de livres pour enfants). Louis-Philippe de Ségur (1753-1830) était
d'orientation libérale, officier de la Révolution américaine (comme
Lafayette), diplomate, homme politique, historien, poète et aussi
chansonnier et goguettier, membre de l'Académie Française. Il a laissé
beaucoup de pensées intéressantes qui sont devenues des classiques,
comme par exemple :
« Avec de l'amour et de la persévérance il ne faut désespérer de rien » (Galerie morale et politique, 1816).
« Sachez vous respecter vous-mêmes, et personne ne vous fera rougir. » (Le respect,1816)
« Hélas ! nous avons si peu de jours à passer sur la terre, ne les perdons pas à nous haïr. »(La reconnaissance,1816)
« L'un
des premiers devoirs pour celui qui donne est d'oublier ce qu'il a
donné, et, pour celui qui a reçu, de s'en souvenir et de le publier. »(La reconnaissance,1816)
« L'amour
doit éclairer nos jours à leur déclin, comme il enflammait notre
aurore : Si vous n'aimâtes jamais, aimez, aimez demain ; Si vous avez
aimé, demain aimez encore. »(L'amour, 1816)
« Une
femme qui veut garder son mari, et ou son amant, doit varier sans cesse
ses moyens de plaire ; on en est venu au point de ne pouvoir aimer
longtemps la même personne, à moins qu'elle n'ait le secret de ne pas se
montrer toujours la même, et c'est là un des tristes avantages que la
corruption des mœurs donne à l'art sur la nature, et à la coquetterie
sur la vertu. »(L'ennui,1816)
« Si
vous voulez changer vos malheurs en bonheur véritable, jouissez et
profitez du présent, remerciez les dieux au lieu de constamment les
accuser, et surtout grandissez et fortifiez votre âme. » (Le malheur, 1816)
« Le cœur a ses secrets pour guérir les blessures qu'il reçoit. » (Le malheur, 1816)
« L'adversité qui abat les cœurs faibles, grandit les âmes fortes. » (L'adversité, 1816)
« La
vieillesse de l'égoïste est triste ; il n'a ni compagnon, ni
successeur, ni espoir. Il remplit maussadement son cercle étroit, comme
le limaçon sa coquille ; le passé est pour lui un vide, le présent un
désert, et l'avenir le néant. » (La vieillesse, 1816)
« Sans union, il ne peut exister ni force ni esprit public. » (Les femmes, 1816)
« La vie des morts consiste dans le souvenir des vivants. » (Le dernier âge, 1816)
« Une
partie de la vie se passe à mal faire, une autre partie à ne rien
faire, la presque totalité à faire autre chose que ce qu’on devrait
faire. » (Le temps, 1816)
Une série d'assertions bâties sur le mode binaire ou ternaire, combinant humour, morale et clairvoyance.
Louis-Philippe Marquis de Ségur
- La Révolution Française a fait des ravages chez les aïeux du Prince Antoine de Merode, car pas moins de quinze d'entre eux en furent victimes. Pour en citer quelques uns, on y retrouve notamment : le Duc de Clermont-Tonnerre (1720-1794), le Marquis de Lur Saluces (1731-1793), Catherine de Cossé-Brissac (1724-1794), le Duc de Brissac (1734-1792), Malesherbes (1756-1794).
- Un autre ancêtre remarquable fut le Marquis de Lur Saluces, Eugène (1852-1922), militaire, monarchiste, qui participa au coup d'état manqué de Déroulède.
Le Marquis de Lur Saluces
- Antoine de Merode descend également de Colbert, de Vauban et du compositeur Lully.
- Avec un tel patrimoine de gènes, Antoine ne pouvait qu'être quelqu'un d'exceptionnel...
-
- Beaucoup voudront savoir s'il était aussi parent de la belle Cléo de Merode (1875-1966). Forcément, oui, mais de façon plus proche qu'on ne le pense. C'est là qu'Antoine m'a confié un secret de famille qui mérite d'être un peu dévoilé (seulement un petit coin du voile), Cléo était née d'une mère Merode (de la branche autrichienne) mais aussi d'un père Merode belge et assez proche parent d'Antoine (là où je garde le secret, c'est sur son identité exacte). Ceci explique probablement pourquoi certaines jeunes filles Merode de Belgique ressemblent tant à Cléo. Cléo de Merode était danseuse mais absolument pas une courtisane comme Liane de Pougy ou la belle Otero. Et pour cause, en 1950, Cléo de Merode a gagné un procès contre Simone de Beauvoir, qui l'avait erronément assimilée à une « cocotte » dans son essai Le Deuxième Sexe.
Cléo de Merode
Antoine
de Merode était très fier des Marquis de Lur Saluces (sa mère était née
Lur Saluces) et de leur domaine viticole bordelais, le Château d'Yquem.
Le Château d'Yquem est le seul sauternes classé premier cru supérieur
et il est considéré comme le meilleur vin liquoreux qui soit. Il est
inscrit aux Monuments Historiques depuis 2003.
- Anecdote piquante, dans le film « Papy fait de la résistance », il y a une séquence où l'on voit une bouteille posée sur une table se faire vider par le culot. La bouteille en question est une bouteille de Château d'Yquem.
Extrait de "Papy fait de la résistance",
la bouteille de Château d'Yquem qui se vide par le culot
-
- Antoine était brillant, amusant et agréable en société et toujours avec énormément de chic et d'élégance. Quelques heures avec Antoine, c'était jouir pleinement de quelques heures de détente et d'amusement. Une vie avec Antoine c'était le bonheur assuré.
- Ce
qu'il a fait de remarquable entre autres, c'est reprendre la gestion de
son château et de son domaine et parvenir à en faire une entreprise
rentable. Il avait su gérer les bois avec l'aide d'ingénieurs
forestiers, entretenir le parc, restaurer le château et les dépendances
avec des architectes et sa mère qui avait beaucoup de goût. Parfois
lui-même mettait la main à la pâte et n'hésitait pas à arracher les
ronces, tondre les vastes pelouses, grimper aux murs et sur les toits...
Il veillait au bon état du château qui était visité régulièrement à la
belle saison. Il avait même fait réaliser un jet grouting quand une des
façades du château avait commencé à s'affaisser. Le procédé du jet
grouting consiste à créer une colonne résistante formée par l'injection
sous haute pression de ciment au sol.
château de Rixensart,timbre représentant le châteauavec un cachet portant les armes Merode
Il
était un grand amoureux de la nature et des animaux. Il aimait aussi la
chasse et était très sportif. Il était très fier du magnifique trophée
d'un grand cerf qu'il avait chassé en Espagne. Néanmoins, comme Saint
Hubert, il a changé d'avis sur la chasse le jour où il vit un tableau de
chasse avec des canards cloués dessus dont une petite canette crucifiée
qui vivait encore. De ce jour, il n'a plus voulu chasser et a pensé
même interdire la chasse aux canards sur ses terres.
- Il adorait les chiens et il était très proche de ses labradors qu'il considérait presque comme ses enfants.
- Il aimait voyager et gardait de très bons souvenirs de ses séjours au Portugal et en Afrique.
- Il avait aussi des souvenirs extraordinaires de sa petite enfance. Il racontait qu'une institutrice venait donner cours à domicile et qu'elle attendait respectueusement qu'il sorte de son lit le matin, qu'il ait terminé sa toilette et pris son petit déjeuner avant de commencer ses cours qu'il suivait avec d'autres membres de sa famille. Il vivait avec son frère, ses deux soeurs et six de ses cousins germains dans les dépendances du très beau château de Rixensart. Une enfance heureuse au grand air au milieu d'enfants de son âge.
- Une histoire cocasse datant de sa jeunesse. Il s'était mis avec quelques proches à faire une séance de spiritisme dans la fameuse chambre des fleurs du château (ou la chambre Monseigneur ?). A un moment, il y eut un craquement au-dessus de leur tête et un pied apparu dans le plafond. C'était le pied de son frère qui s'était amusé à marcher au-dessus de la chambre pendant leur séance. Il se trouvait dans un grenier dont le sol n'était pas aménagé pour qu'on y circule et si on marchait entre les grosses poutres, on était sûr de passer à travers le plafond. Son frère avait tenté d'effrayer la compagnie en marchant au-dessus d'eux mais le résultat avait dépassé ses espérances.
- La chambre des Fleurs au château de Rixensart
- On pourrait croire que toutes les bonnes fées s'étaient penchées sur son berceau. Hélas, quelques mauvaises fées oubliées ont dû se venger très durement. Antoine a perdu son père très jeune, à huit ans et n'a jamais eu de beau-père. Il se rappelait avec beaucoup de tendresse son père qui le considérait comme son successeur et avec qui il faisait des promenades pendant lesquelles ils discutaient longuement.
- Il a vécu le décès de son père, qu'il disait « la bonté incarnée », comme la fin du paradis terrestre.
- Il m'a raconté qu'il avait ensuite été au collège, qu'il a été victime de sévices dans un des collèges qu'il a fréquentés.
- A la fin de ses études, il s'était fait ... dératiseur pour se faire un peu d'argent de poche. Son petit amusement de l'époque, c'était consommer lui-même son raticide devant ses clients pour démontrer l'innocuité du produit qu'il utilisait, engendrant forcément des réactions diverses et variées, généralement de surprise, d'affolement et de dégoût.
- Il a ensuite travaillé à Paris dans une importante entreprise au service financier et au service commercial d'une autre très grande entreprise.
- Ultérieurement, il a quitté Paris pour gérer le château de Rixensart,et il dit y avoir été très heureux.
- Hélas, par après, sa vie a été empoisonnée par une erreur judiciaire qu'il a forcément très mal vécue et qui l'a isolé du monde. Erreur catalysée selon lui par sa condition de Prince. "Ils ont voulu se faire un Prince" disait-il parfois. La révision du procès était prévue et l'absence de "récidive" (si toutefois on peut parler de récidive quand l'acte incriminé n'a pas été commis) fait partie des indices de l'erreur. Les plaintes étaient parfois assez fantaisistes ou tactiques comme cette plainte pour attentat à la pudeur qui lui avait été faite parce qu'il était sorti nu d'un de ses propres étangs en été et qu'il avait été surpris ainsi par un promeneur sur ses propres terres, alors que ce promeneur n'avait manifestement rien à faire là.
- Il
a aussi subi des moments très angoissants, comme un cambriolage au château de Rixensart qui a
eu lieu en 1999 et au cours duquel il a réagi avec beaucoup de courage,
digne des Chasseurs Ardennais chez qui il avait effectué son service
militaire comme soldat milicien. Un des cambrioleurs tira dans sa
direction, mais il réussit à l'éviter. Il fut tailladé et frappé au
visage, il reçu des coups de poings et de pied sur tout le corps et fut
finalement ligoté avec une cravate et des menottes. Son frère et sa mère
furent également ligotés mais sans toute cette violence. Antoine parvint à
se libérer et alerter les secours et fut ensuite hospitalisé à cause de
ses nombreuses blessures. En réalité, toute cette agressivité à son
encontre a été engendrée par la notoriété apportée à l'erreur judiciaire
dont il a été victime et qui a été prise pour argent comptant et même
aggravée.
- Le Prince Antoine de Merode durant son service militaire au 1er Bataillon des Chasseurs Ardennais
- Jeune, Antoine ne ressentait pas fort l'envie de se marier. Une des principales raisons, c'est qu'il ne supportait pas les très jeunes enfants, qui l'horripilaient. Il n'y a pas réellement moyen de discuter avec eux disait-il. En revanche, il appréciait les jeunes gens et jeunes filles, à partir du moment où ils avaient de l'esprit et que la discussion était amusante. Il s'est d'ailleurs beaucoup occupé de jeunes, que ce soient ses neveux ou les enfants de ses amis, dont il devenait une sorte de second père car en réalité, il aurait bien voulu avoir des enfants (suffisamment grands) et une femme.
- Il se disait très attiré par les très jolies femmes, mais, étonnamment, il se sentait très timide, et même bloqué devant elles quand l'enjeu lui paraissait important. Ce traumatisme l'a aussi empêché de trouver l'épouse qui lui convenait étant plus jeune.
- Plus âgé, il recherchait de toute évidence une compagne ou une épouse, dont la présence lui paraissait indispensable. Et c'est là que nos routes se sont croisées, et dès la première rencontre, nous avions senti que ce serait pour la vie... Ce fut une relation d'amour et non de dévouement et nous nous échangions beaucoup de « je t'aime ». Nos fiançailles étaient la conséquence logique (nous nous sommes fiancés le 27 novembre 2016 devant témoins et dès le 29, une requête en justice indiquait notre statut de fiancés, la page intéressante étant ici en lien) mais hélas, on ne nous a pas laissé le temps de nous marier, ni même de faire toutes les publications d'usage pour nos fiançailles ...
Ce
qui faisait surtout le charme d'Antoine, c'est une espèce de fraîcheur,
de juvénilité qu'il a gardée jusqu'à la fin de sa vie. Il était fin,
audacieux, rempli d'humour et d'une éloquence rare (il avait une voix
magnifique). Il a toujours gardé quelques intonations d'accent parisien
et une certaine gouaille, mais une gouaille élégante et sans
méchanceté.
Il était catholique pratiquant, il priait et allait régulièrement à la messe en dépit de ses infirmités.
Ses
derniers moments furent très durs et je reste convaincue qu'il n'aurait
pas dû mourir ce jour-là. Il avait eu une sorte d'épilepsie comme il en
a eu beaucoup et qui se sont toujours très bien terminées, et il en a
fait de bien plus graves que ce jour-là. J'estime personnellement qu'il y
eut négligence coupable, voire pire...
En
effet, il n'y eut pas de longs massages cardiaques, il n'y avait pas de
défibrillateur, tout ceci démontre que tous les moyens n'avaient pas
été mis en oeuvre pour le sauver. Le médecin a cru bon de dire en guise
de condoléances « il est décédé cela valait mieux comme ça » ce qui
donne à penser qu'il n'avait pas eu l'intention de le sauver. Point de
vue d'autant plus ridicule et criminel qu'Antoine ne souffrait pas
beaucoup de ses problèmes de santé et qu'il adorait la vie et sortir.
Un décès qui arrangeait certains...
Je serai éternellement heureux avait-il dit. Et nous bien longtemps très tristes.
Antoine était un lecteur de BD assidu
et un fervent tintinophile
Sources : Prince Antoine de Merode, Wikipedia, Roglo, monpoeme.fr...
Quelques articles dans la presse :
RIXENSART: UN ILOT FEODAL ? (IV) UNE DYNASTIE DE REGISSEURS-BOURGMESTRES-CATHOLIQUES DEUX PRINCESSES...
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